Entre slaves

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LA RÉGENCE DE STAM3OULOF 395

gisent les ruines du passé. Des murs de pierre vieux de huit cents à mille ans, sont encore aux trois quarts debout; on pénètre dans l’ancien palais des Chichmanides. on foule ici un des rares coins de terre en Bulgarie où l’on peut venir méditer sur l'histoire du pays. La position était bien choisie et commandait admirablement la route versla Roumélie, vers Constantinople, et celle de l'invasion par le nord.

Réunir les députés à Tirnovo n'était pas pour la Régence l’œuvre la plus difficile.

On avait bien dit à Kaulbars que la réunion immédiate de l'Assemblée était indispensable, mais on ne savait pas du tout, au fond, à quel mortel titré on offrirait la couronne bulgare. Or, il n’était que temps d’aviser. Préoccupés par le voyage du général TUSse, les gouvernants n’avaient pas eu le temps de songer au Prince que l’on devait élire coûte que coûte.

Bizarre situation!

Les paysans-députés arrivaient avec des parents et ‘les amis de tous les points de la Bulgarie, encombrant les rues étroites de la vieille cité:

On ouvrit enfin la fameuse Assemblée dans un local très primitif qui servait de gymnase. Jamais on ne vit d'Assemblée plus docile. Simplement, on déclara le premier jour que le gouvernement S’occupait de la question du Prince. Personne ne démanda un supplément dexplications qu'il eût 616 difficile de fournir.

Oa voulut seulement gagner du temps et pour faire