Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)
et —
En revanche nous n'avons trouvé qu'une réclamation d'un commerçant! et une d’un particulier*.
De quelle nature sont les doléances des maîtres d'état?
La plupart ont trait à des producteurs contrevenant aux règlements. En voici quelques-unes des plus caractéristiques :
« Les maîtrés couverturiers se plaignent que le citoyen Bourrit et le citoven Malegre font des couvertures sans s'être fait recevoir maitres »°.
« Le citoyen M. A. Pictet rapporte‘ (au Département des Arts) que les maîtres jurés tisserands, s'appuyant sur leur règlement de 1580, se plaignent de ce qu'un étranger, ouvrier de leur profession, a été introduit et employé par le Département et demandent à travailler de même pour le Département ». Trois jours plus tard « le citoyen Pictet rapporte que les tisserands ont persisté à s'opposer à ce qu'un étranger travaillàt des étoffes à Genève, pretendant que lors même qu'il serait reçu maître, il n’acquerrait pas ce droit, n'étant pas citoyen.» Il est vrai que le citoyen Pictet « réussit à lever cet obstacle, en obtenant pour une légère rétribution la protection du plus âgé des tisserands. »
« Le citoyen Louis Romieux. tondeur, expose que. n'ayant pas d'inspecteur sur sa maîtrise depuis la retraite du citoyen Maunoir, il n'a pu se plaindre de ce que. contre l'article 6 de leurs règlements, le citoyen Perochin tient six ouvriers tandis qu'il n'en a qu’un seul.°»
« Les jurés tailleurs se plaignent dans une pétition que,
1 D. A: 15 septembre 1795: « La citoyenne Vierne demande dans une pétition la restitution de 6 paires de souliers venant de Paris, qui lui ont été saisis dans la ville par les jurés cordonniers. »
2 D. A. 19 juillet 1796 : « Le citoyen Lavalette réclame un habit que les jurés tailleurs ont saisi chez un ouvrier étranger auquel il l'avait donné à refaire.»
8 D. A. 12 avril 1796. — C. A. 21 avril 1795.
5 D. À. 24 avril 1795. — % D. A. r2 juillet 1796.