Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)

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— 92 contre la teneur des règlements. les veuves des maîtres prennent des ouvriers pour leur couper leur ouvrage. tandis qu'il est permis seulement à celles qui savent couper de prendre des ouvriers pour achever le travail!»

« Le citoyen Tingry rapporte que le citoyen Orange. tailleur, tient chez lui des ouvriers cordonniers, auxquels il fait faire des souliers qu'il débite malgré les réclamations des jurés de cette maîtrise ?.»

D'autres réclamations protestent contre l'introduction à Genève de marchandises prohibées :

« On fait lecture (au Département des Arts) d'une pétition des jurés cordonniers qui exposent que les précautions prises pour empêcher l'introduction des souliers dans la ville sont insuffisantes et qui demandent une assemblée générale de leur corps °. »

« Le Conseil administratit demande le préavis du Département sur la pétition des citoyens tourneurs qui réclament l'exécution à leur égard de la publication qui défend l'introduction d'ouvrages qui sont l'objet du travail de professions établies à Genève. et demandent qu'il soit fait une nouvelle ordonnance pour défendre aux fripiers de vendre des meubles neufs fabriqués au tour hors du territoire de la République ; offrant de payer les frais d'affiche.»

« Le citoyen Voullaire fait lecture d’une pétition des tailleurs qui se plaignent que l'on vend dans la ville des habillements faits au dehors *. »

Parfois l'on se plaint de l'accaparement de la matière première, témoin cette adresse des maîtres cordonniers au Comité d'administration que nous reproduisons #nextenso® :

1 D. A. 23 août 1706. — ? D. À. 2 février 1706.

3 D. A.-19 janvier 1706. — 4 D. À. 11 octobre 1796. On voit que cette réclamation faite par des artisans non organisés en maîtrises, ne diffère guère de celles des corporations.

5 D. À. 4 août 1705.

5 Rapports adressés au Département des Arts. Pièces non reliées.