Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)

La peine de mort contre ceux qui portent préjudice à une corporation ! Il est difficile d'aller plus loin. Cependant l'esprit corporatif fait parfois place à une attitude plus libérale lorsque l'intérêt particulier s'oppose. en certains points. à l'institution corporative. Il va même exceptionnellement à l'encontre de ses intérêts. Ainsi on lit, toujours dans les procès-verbaux du Club des Amis de Jean-Jacques :

21 août 1794.

«III. Proposition (du Club) de la Grille : « Les Clubs « veulent-ils qu'il soit établi une pharmacie nationale « pour avoir les médicaments de meilleure qualité et à « plus bas prix ? » — Adopté à l'unanimité.

« IV. Proposition de la Grille : « Les clubs veulent-ils « que la commission révolutionnaire autorise l'adminis«tration à faire empletter des vins dans l'étranger pour « les vendre à pot et à pinte dans les caves nationales ?»

— Adopté à l'unanimité, moins une voix.

29 août 1794. « … Proposition du comité central sur la demande de « la Grille :

« Considérant qu'il est juste que la nation profite des « bons marchés qui résulteront des encans nationaux, « propose aux sociétés, savoir :

« 19 Si les fripiers et fripières continueront d avoir le « droit d'acheter aux encans nationaux.

« 2° Qu'il nv ait que les Genevois qui aïent le droit « d'acheter dans les encans. »

« L'Assemblée répond oui à la première question et

non à la seconde, motivé sur ce que c'est contraire aux droits de l'homme et aux intérêts de la nation. »

Mais ces décisions semblent être des exceptions. Le vrai esprit corporatif se manifestera généralement dans