Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)

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le citoyen Voullaire à suivre la marche qu'il jugera la plus convenable, soit en se conformant aux principes, soit en se conformant au règlement *».

Les maitres orfèvres finirent, d'ailleurs, par procéder à la votation d'après les règlements *.

La fin d'avril 1794 semble avoir été le moment où l'esprit corporatif conservateur prit le dessus parmi les autorités genevoises. Ainsi, se trouvant lui-même entre « les principes » et «les règlements », le Comité d'Administration n'hésite plus à sacrifier «les principes » *:

« Vu la requête présentée par les citoyens J.-G. Guignard, Dd.-Jb. Gonthier, Félix Goy et Jn.-Aimé Ravy, monteurs de boites. dans laquelle ils exposent que le règlement exigait d'eux à leur réception à la maitrise une redevance de 100 florins, tandis qu'il n'en exige que 50 florins des fils de maîtres, mais qu'indépendemment des circonstances malheureuses qui leur rendent onéreux un pareil débours. ils croient, en SY soumettant, manquer aux principes d'égalité consacré par la Nation ; lecture faite du préavis des maitres jurés monteurs de boîtes *, auxquelles la dite requête a été communiquée par arrêté du Comité provisoire d'administration du 4 de ce mois; arrêté que les requérants seront tenus de se conformer au règlement jusqu'à ce qu'il en ait été autrement statué par le corps compétent ».

C'est cet esprit qui règnera dorénavant. Le 10 juillet 1705 le Comité d'Administration. invité à cela par le Département des Arts. arrête? que les présidents sur les maitrises devront « avec soin en faire observer les règlements, veiller à leur exécution et déférer les contrevenants aux magistrats de police », et le 5 août 1795 * il

C'est nous qui soulignons. Cf. B. 304. p. 47. (21 avril 1704). 4 B, 304, p. 82. — 1 B. 306, p. 419. — * B. 306, p. 530.

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