Ferdinand IV et le duc d'Orléans : Palerme, 9-17 Mars 1813

92 FERDINAND IV ET LE DUC D'ORLÉANS

— Sire, Bentinck ne m'a pas dit cela, mais 1l trouve que

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cette grande charge de Cour donnée à un individu dont il exige la sortie du Ministère, n’est pas analogue à ce désir d'union avec l'Angleterre dont Votre Majesté m'a chargé de lui renouveler l'assurance.

— Oh! Jésus Marie! il me fallait encore cela, cela me manquait |

— $Sire, sur le troisième point, celui de la convocation du Parlement, lord William est parfaitement satisfait de ce que Votre Majesté m’a chargé de lui dire.

— Eh! trop heureux au moins qu'ilsoit content de quelque chose ! Dieu en soit loué ! Et sur le quatrième?

— Sire, sur le quatrième, lord William est content aussi de ce que Votre Majesté lui a fait dire; mais, comme de raison, il se réserve de voir la manière dont Votre Majesté accueillera la liste d'étrangers à renvoyer qu'il lui présentera. — Eh! cela est tout simple. Oh! moi, je suis Juste. Il a raison, d’ailleurs ; moi aussi je veux voir la liste avant de rien dire.

— Oui, Sire, c’est entendu, ceci est un point suspendu de part et d'autre.

— Et sur le reste, qu'est-ce qu'il vous a dit?

— Sire, sur le reste j'ai trouvé lord William très boutonné:; il m'a dit qu'il ne trouvait pas nécessaire d'entrer en détail sur cela, qu'il était habitué à ce qu'on épluchât tout ce qu'il disait, tout ce qu'il proposait, avec mauvaise foi et malignité. Votre Majesté me pardonne. Je dois dire ce qu'il m'a dit, que Votre Majesté savait aussi bien que lui ce qu'Elle devait faire pour agir franchement dans le sens de la Constitution et dans l'esprit de l'alliance anglaise; que si Elle voulait le faire, il lui était facile de l’en convaincre, mais que &i Elle ne le voulait pas, comme il avait tant de sujets de le croire, il était inutile qu’il s’expliquât, et que, par conséquent, il ne voulait rien dire, qu'il attendrait ce que ferait Votre Majesté. Je ne dois pas vous cacher non plus, Sire, que ces commu nications verbales inspirent peu de confiance à lord William et le préparent toujours à s'attendre à des désaveux.

— Mais si personne ne veut lui porter mes Notes,