Garat 1762-1823

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sciences et les arts. C’est dans son atelier que Garat rencontra un peintre miniaturiste appelé Sambat*, totalement oublié aujourd’hui, qui avait joui d’une certaine vogue pendant l'époque révolutionnaire. Ardent partisan des idées du jour, Sambat, qui avait siégé en qualité de juré au Tribunal révolutionnaire, ne voulut jamais admettre. d'autre calendrier que le calendrier républicain; aussi l’année 1826, où il mourut, était-elle restée pour lui l’an XXXIV de la République une et indivisible? La fille de cet enragé montagnard, Agiathis, de son prénom choisi bien entendu par son père, et qui épousa plus tard le fils de Fabre d'Églantine, fut élève de Gérard. Elle exécuta un certain nombre de miniatures, entre autres celle de Garat, qu'elle peignit, sans aucun doute, dans les dernières années de la vie du musicien. Le portrait fut payé au peintre six cents livres. Qu'est-il devenu? nous ne le savons pas. Parmi les principales miniatures de mademoiselle Sambat, il convient de citer les portraits du prince Joseph, de la duchesse d'Abrantès, du

1. Guiffrey, Sambat et sa fille Agiathis Sambat. (L'Art, 1* octobre 1894.)