Garat 1762-1823

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l’argent par les fenêtres, dont une reine de France avait deux fois payé les dettes, à l’exiguïté de ses ressources qui le réduisait à un état voisin de la misère.

La maladie qui l’'emporta consistait en un affaiblissement lent et progressif qui le mena doucement et sans secousses au terme de sa vie. Il continua de recevoir quelques rares amis et parents jusqu'à ses derniers jours. Son frère Fabry et son neveu, Émile Lubbert, fils de sa sœur, lui tinrent particulièrement compagnie pendant les derniers mois. Tous deux lui parlaient de musique, la passion de sa vie, qu'ils appréciaient en connaisseurs et en dilettantes, lui rappelaient ses anciens triomphes, le questionnaient. sur ses élèves qui tenaient les premiers rôles à l'Opéra et dans les autres théâtres de chant. La musique était toujours et resta jusqu'à son dernier souffle la maîtresse adorée de Garat, la seule qu'il n'ait pas abandonnée et à laquelle il soit toujours resté fidèle.

Quelques jours avant sa mort, un intime lui

1. Notice sur Garat (Revue encyclopédique), ouv. cit. — Miel, Notice sur Garatl, ouv. cit.