Garat 1762-1823

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talent ses moyens d'existence. C'est alors qu'il se mit à donner des leçons de chant, et à parcourir la province, en y organisant des concerts. Son nom de Garat le servait à souhait dans ces tournées. Il rentra plus tard au ministère des finances, comme sous-chef au bureau des Contributions indirectes, et fut peu de temps après nommé percepteur à Vaugirard.

La voix, le talent et aussi le nom de Fabry Garat lui donnèrent accès dans les meilleures sociétés, dans les milieux les plus agréables.

Il fut un des habitués du château de Plancy * où il était l'hôte toujours désiré et toujours bien accueilli de l’aimable châtelain. Là il rencontrait la meilleure compagnie : le baron de Saint-Just, le général Grumbler et tant d'autres qu'il serait oiseux d'énumérer.

Jusqu'à une vieillesse assez avancée, il conserva sa voix et, à l’âge de soixante-neuf ans, il chantait encore fort agréablement.

Les deux frères Joseph et Fabry Garat furent toujours intimement liés. Le jeune ne quitta

1. Baron de Plancy, Souvenirs et indiscrétions, 1 vol. in-12,. Ollendorff, édit., Paris, 1894, p. 53.