Garat 1762-1823
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les Béarnais ont leur patois, et ils ne pourront jamais se comprendre entre eux en parlant. Espérer que les Béarnais puissent apprendre la langue basque, ce serait une illusion. Un vieux proverbe dit que le diable en personne, ayant passé sept ans dans nos provinces pour étudier ce bel idiome, n’en avait appris que deux mots : bay, oui; ez, non; ses progrès en littérature euskarienne n’allèrent pas plus loin. Quoique les Béarnais soient plus fins que le diable, ils ne réussiront pas mieux que lui à parler le basque. Mon proverbe vous fait sourire; sous une forme populaire et triviale, il cache une grande vérité : c’est que le Béarnais et le Basque ne peuvent faire ménage ensemble; rarement ils sont d'accord et ils ne s'aiment guère. Gardons-nous de les mettre dans le même département‘. »
Dominique Garat ne fut pas écouté; mais l'accord s'est-il fait depuis entre Basques et Béarnais? c'est douteux.
Sa législature terminée, notre homme se retira
à Ustaritz. Il ne pouvait plus être question pour
1. Aug. Chaho, Biarritz, entre les Pyrénées et l'Océan, t. II p. 236, ouv. cit.
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