Garat 1762-1823

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lui de reprendre l'exercice de sa profession à Bordeaux, livré à l'anarchie, et d’où le Parlement, où il avait siégé, avait été balayé par le souffle révolutionnaire. Dominique Garat se contenta de présider quelque temps l'administration municipale de son bourg natal, alors chef-lieu de district. Mais bientôt, frappé au cœur par les excès de cette révolution dans laquelle il avait mis toutes ses espérances, il ne fit plus que végéter et s'éteignit, le 19 novembre 1799, dans des sentiments de chrétien sincère et de royaliste libéral mais désillusionné. Aussi, quinze ans plus tard, après la chute de l'Empire, lors de la Restauration, Joseph Garat, l’ancien conventionnel, l’ancien ministre de la Justice un peu malgré lui, l’ancien comte de l'Empire, écrit-il à un de ses amis resté à Ustaritz, loin des troubles et des agitations de la vie politique, que son frère eût été bien heureux de voir le retour des Bourbons, s'il avait été encore vivant.

Ce même Joseph Garat, ce farouche monta-

gnard de la légende, n’était point aussi noir que