Garat 1762-1823

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l'on a bien voulu le faire croire. 11 demeura toujours fort affectionné aux siens, à ses frères, comme en témoigne d'une façon fort originale ce petit fait dont l'authenticité est absolue. Après les sanglantes journées de la Terreur, quand le calme fut rétabli, Dominique, Joseph Garat et l’un de leurs frères, Léon, qui n'avait guère quitté le pays basque, et, à l'encontre des deux autres, n'avait point joué de rôle dans ce drame terrible, se rencontrèrent fortuitement aux allées de Tourny à Bordeaux où ils se trouvaient de passage. Les trois frères, malgré leurs différentes manières de voir, d'agir et de penser, avaientnéanmoins conservé les uns pour les autres une très grande et très profonde affection. Ils la manifestèrent alors, avant de s'embrasser, eux, hommes graves, sérieux et müûris par les circonstances, par unsaut basque dansé instinctivement par tous trois.

Ce n'est ici ni le lieu ni le moment de parler de la carrière politique de Joseph Garat!, si diversement jugée et appréciée selon l'opinion à

1. Notice sur la vie et les travaux de M. le comte Garal,

par Ch. Comte (Mémoires de l’Académie des Sciences morales, 2eISérIe,; tel, D: XXV El SUEVE)-