Garat 1762-1823

GARAT. 4T

flageolets de cuivre, des Mmanjurela, espèces de cornets à bouquins, et surtout des fifres et des tambourins frappés obstinément à l'aide d'une baguette sculptée et ornementée”. Elles n'étaient pas d’ailleurs nouvelles pour lui, car son père et tous les siens les connaissaient et même les avaient plus ou moins pratiquées. Les danses populaires sur les places publiques, les aprèsmidi de dimanche après vêpres, ne le captivaient guère moins. Les costumes, à peu près disparus aujourd'hui, et que l’on portait encore, ik y à une quarantaine d'années, étaient des plus. pittoresques. Les hommes avaient une vesle d'étoffe foncée, rarement emmanchée, mais ordinairement passée sur l'épaule droite, un gilet clair, une ceinture rouge, des culottes en drap brun ou en velours noir boutonnées au-dessous. du genou sur des bas blancs; aux pieds, des alpargates* de cordes curieusement attachées à la cheville par des lanières de cuir ou de toile; sur

la tête, un petit béret bleu ou rouge, laissant

1. La Tradition au Pays basque. Ch. Bordes. La musique: populaire des Basques, p. 341 el suiv., ouv. cit. 2. Sorte de sandales à semelles de chanvre tressées.