Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu
FT OL NT
VIIL INTRODUCTION
Le Paris du grand monde n’a jamais été de meilleure humeur qu’à cette date ; ilvaau-devant de légalité avec joie... La réunion de Longchamps en 1789 estla plus gaie que lon ait vue de longtemps. « Un étranger ne se douterait pas. qu'on est à la veille d’une révolution étonnante dans la monarchie de ce rovaume, et que le Français se plaint amèrement des impositions énormes sous lesquelles il gémit (1). »
La noblesse non seulement ne boude pas le peuple, mais encore elle l’encourage de sa belle humeur.
Le jour de la procession des États généraux, Gérard, riche fermier de Rennes, refuse d’endosser le manteau noir du tiers; il garde sa veste de laine grossière. « Nul n’est plus applaudi (2),» dit un témoin. Le roi, lorsque le député-paysan lui est présenté, a pour lui des égards tout particuliers. Et l’ombre de Dangeau pourtant plane sur Versailles! On est plus dédaigneux
_(D Archives de Parme. Dépêche du bailli de Virieu, 12 avril us Archives de Parme. Dépêche du baïlli de Virieu, du 42 avril 4789. « C’est ce même fermier Gérard, qui, parlant le 96 juin 1790 en faveur de la privation de traitement des députés absents, s’écria dans son jargon : « Les provinces ne nous ont pas envoyés ici pour que j'allions nous promener. «
Archives de Parme, Dépêche du bailli de Virieu. du 98 juin 4790. L