Gouverneur Morris : un témoin américain de la Révolution française

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dévoué à la liberté et à la Révolution, dont il était l'âme. C'était pour les consolider, pour les sauver, qu’il croyait nécessaire de rendre à la monarchie constitutionnelle son juste: équilibre. Morris lui-même a recueilli et rapporté le jugement tout différent d’un Anglais, Hugh Elliot, le frère de Gilbert Elliot, lord Minto. C'était à Dresde en 1797. Il faisait visite: à Morris, lorsque survint Bergasse, qui naturellement parla des premiers jours de la Révolution. Après son départ : « M. Elliot parle aussi sur le même sujet. Il me dit qu'il n’a connu parmi les Français qu'un seul homme vérilablement capable, c'était Mirabeau. Il dit qu'ils ont été mis en rapports ensemble : il l’a connu intimement. Il était incorruptible. Je réplique que le prix de son concours était parfaitement connu pour n'importe quelle mesure. Il dit que, dans ce cas, la mesure devait d’abord avoir recu l’approbation de son propre jugement. C'est là une distinction bien subtile: Il accorde cependant qu'il était assez corruptible du côté de ses passions qui élaient violentes et qui pouvaient toujours disposer de luit. » C'est presque exactement ce que dit le comte de La Marck dans les notes déjà citées : « Il est de mon devoir de détruire, autant qu'il dépend de moi, ces odieuses imputations dont presque tous les écrits sur la Révolution française. se sont faits les échos, et, je le dirai encore une fois: Non jamais Mirabeau ne sacrifia ses principes à ses inléréls pécuniaires. Il reçut, il est vrai, de l'argent du roi, mais pour sauver le roi lui-même, et non comme prix du sacrifice de ses opinions. C'était, au contraire, pour être en état de leur donner plus de développement et de force ?. » C'est également le: jugement que porte Malouet ?.

LES ÉTATS GÉNÉRAUX: L'ASSEMBLÉE CONSTITUANTE 187

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Donner un successeur à Mirabeau, dans son rôle ingrat de conseiller de la Cour, c’est à quoi l’on songeait de divers

1. T. II, p. 254 ; cf. ci-dessus, p. 1èr. >. De Bacourt, op. éil., p. 75. 3. Malouet, Mémoires, ch. xv en entier.