Gouverneur Morris : un témoin américain de la Révolution française

LA LÉGISLATIVE. = LE ro AOUT 25y

comme ils pourront. Je crois que dans ma vie je n’ai entendu Jus d'absurdité dans la bouche d'un homme de sens. »

Cependant Morris connait de longue date les manœuvres des émigrés 2? et il n’est point du tout hostile à une restauration de l'autorité royale par les armées étrangères. Lui-mème au mois de novembre 1789, sur la nouvelle que le général Dalton avait demandé au comte Esterhazy, commandant à Valenciennes, sil voudrait recevoir 10 000 hommes de troupes autrichiennes envoyées pour réprimer une insurrection à Liège, avait formé tout un plan: « Ils auraient dû recevoir ces troupes, environ 10000 hommes, les acheminer lentement vers Strasbourg, pour attendre là les ordres de l'Empereur. Les bataillons qu'il a déjà fait marcher à leur secours, joints à eux et aux régiments étrangers au service de la France, auraient formé une armée suffisante pour rétablir l'ordre dans ce royaume et discipliner ses troupes. L'idée de ceux qui diffèrent d'avis avec moi est que les Parisiens auraient immédiatement assassiné le roi et la reine. Je suis loin de croire à un pareil attentat et je suis persuadé qu'un corps de troupes respectable en position de venger ce crime serait un moyen efficace pour le prévenir ?. »

A la fin de 1791 et au commencement de 1792, il croyait fermement, en cas de guerre, aux succès des étrangers « Leur armée (celle des Français), écrit-il à Washington en décembre 1791, est indisciplinée à un degré que vous ne pouvez imaginer. Déjà un grand nombre désertent et passent à ce qu'ils considèrent déjà comme l'ennemi. Leurs Gardes nationales, qui se sont transformées en volontaires, sont dans bien des cas cette écume corrompue des populations débordantes, dont se purgent les grandes villes et qui, sans constitution capable de supporter les fatigues, sans courage pour affronter les périls, ont tous les vices et toutes les maladies qui peuvent les rendre le fléau de leurs amis et la risée de leurs ennemis *. »

Ajoutez que bien des Français désiraient certainement le

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