Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

420 HISTOIRE

«blique. La liaison de ces idées n'est pas l’ou« vrage de votre parlement, c’est l'ouvrage de la pature, c'est celui de la raison, c’est le principe des plus saintes lois. La cause de M. le duc d'Orléans et des deux magistrats est donc, sans nous, par la seule force de ces principes, la cause du trône et celle de la nation. »

« C’est au nom de ces lois qui préservent les empires, au nom de cette liberté dont nous sommes les interprètes respectueux et les modérateurs légitimes, au nom de votre autorité, dont nous sommes les premiers et Les plus sûrs ministres, que nous osons réclamer le jugement ou la liberté de M. le duc d'Orléans et des deux magistrats éloignés, emprisonnés, par des ordres aussi contraires aux sentimens qu'aux intérêts de Votre Majesté.

« La justice a des règles indépendantes des volontés humaines, et les rois mêmes y sont assujettis. Henri IV reconnaissait qu'il avait « deux souverains : Dieu et la loi. »

Ainsi les principes du parlement, qui relevaient des plus saines doctrines , étaient faussés ; ainsi la constitution de la loi salique semblait revivre dans un gouvernement monarchique. Les magistrats oublièrent qu'ils se qualifiaient de «gens du roi; » ce n'était pas « de par la loi » qu'ils rendaient leurs arrêts, mais bien « de par le roi. » Ils étaient alors les mandataires du souverain ; ils tenaient leurs pouvoirs de la rovauté,

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