Histoire des deux conspirations du général Malet

DU GÉNÉRAL MALET 89

préfet Dubois, n’hésita pas à déclarer qu’il ne voyait preuve de conspiration ni dans le Sénat, ni parmi les généraux, ni parmi les démocrates.

Aucune donnée certaine m’existe, disait-il, sur les relations des sénateurs, désignés par quelquesuns des accusés, avec les membres du comité de la rue Bourg-l’Abbé.

Le substitut du procureur impérial près le conseil des prises, Florent-Guyot, et Pex-tribun Jacquemont, devenu chef de bureau au ministère de lintérieur, étaient, à ses yeux, simplement coupables d’imprudence et de légèreté.

Malet était un mécontent, à moitié fou; Demaillot, un énergumène, dont l’inimitié contre les institutions impériales se traduisait par des menaces sans portée. Et ainsi des autres. Tout cela, selon lui, ne suffisait pas pour constituer une conspiration. Done à quoi bon renvoyer ces prétendus coupables de manœuvres contre la sûreté de l’État devant la haute cour de justice?

Et il ajoutait : « S'il fallait accuser et traduire devant la haute cour tous les individus qui, dans les cafés, dans les jardins des Tuileries et du Tribunat, dans leurs cabinets ou dans les cercles, s’entretiennent de la situation politique de l'Europe, se répandent en observations plus ou moins exagérées