Histoire du blocus hermétique de la Suisse, pour faire suite à l'histoire du blocus continental : lettre à Lord Parmerston...
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rait, au besoin, traduire, interpréter ou commenter à son gré. :
Je ne disconviens point que l’erratum ou la rétractation ministérielle était rédigée avec assez d’art et d’ambiguité pour qu’il ne fût pas facile d’y discerner si elle portait spécifiquement sur le blocus, sur la brouillerie ou sur les paroles rudes.
Mais, malgré son ingénieux déguisement, ce désaveu officiel n’en causa pas moins un véritable fracas à Paris, où l’orgueil national, peu habitué à des reculades de cette espèce, était encore tout fraîchement blessé d’un pas rétrograde assez semblable, que le président de l’AmériqueUnie venait d’imposer au cabinet présidé par M. Thiers.
C’est alors, et seulement alors, que les Français éclairés se mirent à étudier le fond de ses démélés avec la Diète Helvétique, et se prononcèrent pour celle-ci avec -une impartialité rare chez un peuple si plein de susceptibilités dans ses rapports avec les autres peuples, dès que l'honneur national s’y trouve engagé ou seulement compromis. À l’exception de quelques journaux dévoués à M. Thiers, el qui ont gravement empiré sa cause en essayant de la défendre, opinion publique, je parle de l’opinion éclairée, celle dont l’expression pourrait s’appeler verdict du Jury national, éleva un cri universel d’indignation contre l’acharnement avec lequel on s’appliquait à aliéner et à ulcérer un peuple ami dont les milices couvrent et défendent, pour la France, soixante lieues de ses frontières.
Ce cri de sympathie * n’aurait point été si vif, si cette
" Ceite sympathie y est encore si prononcée, qu’au moment où J'écris (1% octobre ), et depuis que la gaucherie des gouvernans helvétiques, dans l'affaire de l’espion A, Conseil, leur a attiré plus