Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie
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tissus séparés de l'organisme augmentent de ce fait leurs échanges dix fois environ et chez le bœuf vingt fois environ.
Par conséquent, le système nerveux aurait chez les homéothermes une action frénatrice sur les échanges, qui, presque nulle chez la souris, atteindrait chez le bœuf 95 ‘%, de l'intensité des échanges des tissus isolés. Les auteurs se demandent si ce n’est pas l’irrigation sanguine moins intense par unité de surface des tissus chez les animaux de forte taille qui serait la cause de la moindre intensité de leurs échanges in situ que lorsqu'ils sont isolés et saturés d’oxygène. Une constatation faite par NAkAMURA [148], citée par les auteurs précédents, corrobore leurs conclusions : après dégénération des nerfs rachidiens la consommation d'oxygène des muscles devient sept fois plus forte.
À ce sujet la question suivante se pose : si l’on peut admettre que dans l'étude de la respiration cellulaire le même rapport est conservé entre les intensités de leurs échanges propres in situ, peut-on admettre qu’il en est de même de la valeur absolue de ces échanges ?
Les considérations précédentes sur l’origine de la « loi des surfaces » reposent sur les résultats concernant la respiration des tissus isolés de l’organisme, montrant que les tissus homologues ne se distinguent pas in püro au point de vue de l'intensité de leurs échanges selon la taille de l’homéotherme dont ils proviennent. Mais tous les auteurs ne sont pas d'accord sur cette question defaits. MEYERHOF, Wezs [147], E. Le Breton et Cn. Kavser [119] concluent de leurs expériences, que l’on retrouve dans l'intensité de la respiration des tissus isolés la même dépendance de la taille de l’orgamisme dont ils proviennent que lorsqu'il s’agit des échanges de l'organisme entier : la respiration er vitro des tissus homologues des divers homéothermes est par unité de poids inversement proportionnelle à la taille de l’organisme dont ils proviennent.
Dans ce cas la « loi des surfaces » aurait une tout autre origine : c’est dans les cellules mêmes qu'il y a lieu de la chercher.
Pour Benenier [13 bis], si la production de chaleur est proportionnelle à la surface, cela ne tient pas à ce que celle-ci déterminerait la thermolyse, mais à ce que la masse protoplasmique active est proportionnelle à la surface. Par « masse active » il entend la masse produisant de la chaleur, par opposition à la graisse, le tissu adipeux, en partie le squelette qui n’en produisent pas.