Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie
L'HOMÉOTHERMIE 61:
- Cette théorie a été soutenue et discutée notamment par G. Sonagrrer et E. Le BrerTon [117]. Pour ces auteurs, la difiérence d'intensité des échanges par unité de poids en fonction de la taille tient avant tout à ce que les protoplasmes des divers homéothermes ne sont pas identiques et que leur activité métabolique est fonction de leur composition chimique et de leur état physicochimique. A ces activités différentes se sont adaptés les débits sanguins et, probablement, tous les autres mécanismes qui doivent se mettre à la hauteur de l’activité métabolique des cellules. Au fur et à mesure de l'augmentation du volume du corps, c’est-à-dire de la diminution de sa surface par rapport à sa masse, il y a paraplasmatisation progressive des éléments actifs, sans quoi l’homéothermie ne pourrait être maintenue, la diminution de la surface par rapport au poids exigeant une diminution correspondante de l’intensité des échanges. La puissance métabolique fondamentale des tissus de l’homéotherme adulte est, selon ces auteurs, le facteur limitatif de la taille des espèces. Si le protoplasme d’une souris adulte est très actif, cet animal ne peut croître au delà d’une certaine taille, car sa surface deviendrait trop petite par rapport à son volume pour qu’elle puisse écouler la chaleur de son service physiologique. d) Origine de la « loi des surfaces » dans les cas où elle serait particulière aux homéothermes.
Tant qu'on ne sera pas d’accord sur les faits fondamentaux, on est obligé d'envisager les différentes théories qui découlent des résultats contradictiores. Nous avons vu que d’après quelques auteurs les tissus in pitro ne se ressentent pas, au point de vue de leur intensité respiratoire, de la taille de l’organisme dont ils proviennent, tandis que d’autres auteurs retrouvent dans les échanges des tissus la « loi des surfaces » des organismes. De même au sujet des poïkilothermes les auteurs ne sont pas d’accord si la « loi des surfaces » leur est applicable. Si la « loi des surfaces » est valable pour les poïkilothermes également, comme nous l'avons admis jusqu'ici, il est évident que dans ce cas elle doit être par son origine indépendante de l’homéothermie et que c’est dans quelque principe d’organisation ou dans un rapport entre la constitution chimique et la