Journal d'un étudiant (Edmond Géraud), pendant la Révolution (1789-1793)
CHAPITRE XX
ÉPILOGUE
A la fin du mois de novembre, nos jeunes gens se préparaient à suivre comme les années précédentes les cours du lycée et du collège de France, lorsqu'un événement inattendu vint les obliger à quitter Paris.
Leur précepteur, M. Terrier, avait offert ses services au gouvernement comme médecin militaire ; peu de temps après, il reçut l’ordre de partir immédiatement pour l’armée des Pyrénées en qualité de médecin en chef d'un hôpital ambulant. Le quartier général de l’armée était à Toulouse.
C’est là qu'il se rendit aussitôt avec les deux jeunes gens confiés à ses soins; tout en vaquant à ses nouvelles occupations militaires, il conserva la direction de leur éducation.
Une fois hors de Paris, Edmond naturellement continue à entretenir avec sa famille une correspondance suivie, mais il ne raconte plus les événements que par oui-dire, il est absorbé par les mille détails de la vie militaire à laquelle il se trouve mêlé, et ses lettres ne nous offrent plus qu'un intérêt très secondaire.