L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

ANNEXES 243

l'eau vers les enceintes extérieures, par des canalisations ménagées le long des ponts. De ce côté on avait aménagé des temples nombreux pour beaucoup de dieux, force jardins, force gymnases pour les hommes ou manèges pour les chevaux. Ces derniers avaient été construits à part dans les îles annulaires, formées par chacune des enceintes. Entre autres, vers le milieu de la plus grande ile, ils avaient réservé, pour les courses de chevaux, un manège, large d'un stade et assez long pour permettre aux chevaux de faire, en course, le tour complet de l’enceinte. Tout autour, d'un bout à l’autre, de distance en distance, il y avait des casernes pour presque tout l'effectif de la garde du prince.

… Quand on traversait les ports extérieurs, au nombre de trois, on trouvait un rempart circulaire, commençant à la mer et partout distant de cinquante stades de l'enceinte la plus vaste, qui formait le plus grand port. Et ce rempart venait se refermer sur lui-même au goulet du canal qui s’ouvrait du côté de la mer. Il était tout entier couvert de maisons nombreuses et pressées les unes contre les autres. Quant au canal et au port principal, ils regorgeaient de vaisseaux et de marchands venus de partout. Leur foule y Causait jour et nuit un vacarme continuel de voix, un tumulte incessant et divers.

Sur la ville et sur l’ancienne demeure des rois, on a ainsi rapporté à peu près tout ce que la tradition en conserve. Essayons maintenant de rappeler quelle était la disposition du reste du pays et comment il était organisé. En premier lieu, le territoire tout entier était élevé, dit-on, et il dominait la mer à pic. Mais, tout le terrain autour de la ville était plat. Cette plaine entourait la ville et elle était elle-même encerclée de montagnes qui se prolongeaient jusqu’à la mer. Elle était plate, de niveau uniforme, oblongue dans l’ensemble: elle mesurait sur les côtés trois mille stades, et deux mille, au milieu, depuis la mer qui se trouvait au bas (1). Cette région, dans toute l’île, était orientée face au sud et à l’abri des vents du nord. On vantait les montagnes qui l’entouraient, et qui dépassaient en nombre, en grandeur et en beauté, toutes celles qui existent aujour-

1. Ce qui donne une surface de six millions de stades, Cf. 118 a et 119 a,