L'école de village pendant la Révolution

102 CHAPITRE V.

Quels étaient ces livres dont on mettait le catalogue à la disposilion des instituteurs ? C’étaient à coup sûr ceux dont la rédaction avait élé mise au concours par la Convention et que le conseil des Anciens devait couronner plus tard. Depuis longtemps, l’on enseignait la lecture dans des livres pieux, on mettait entre les mains des enfants l’abécédaire, le catéchisme, la Pensée chrétienne, la petite civilité chrétienne, l'office de la Vierge en latin, et d’autres ouvrages plus édifiants qu’instructifs !. Dès 1786, l'assemblée provinciale du Berry voulait faire rédiger pour les enfants un traité de morale en proverbes et un code rural à leur portée *. En 1789, le clergé du bailliage de Toul demandait qu’il fût dressé des livres élémentaires pour apprendre les prineipaux devoirs du ciloyen, ainsi que les catéchismes enseisnent ceux de la morale et du christianisme. À une époque où la majorité des esprits éclairés voulait créer une éducation nationale, les vœux de lAssemb'ée du Berry et du clergé

4 De Fontaine de Resbecq, p. 86. —- Lettres à Grégoire, p- 259. — Parmi les livres confisqués en 1793 dans le district de Troyes, figurent les « livres d’ecolles chrétiennes » suivants indiqués par nombre d'exemplaires : 47 cantiques spirituels; 26 épitres et évangiles; 31 livres historiques de l’ancien testament ; 30 livres historiques du nouveau testament; 9 livres de règles chrétiennes et autres. (Arch. de l’Aube, 4 Q, reg. 336, p. 89.)

? Procès-verbaux de l'Ass. provinciale du Berri, I, 65.