L'école de village pendant la Révolution

LA CONVENTION ET LES INSTITUTEURS. 73

confiance dans les promesses des décrets, traitaient comme par le passé avec les municipalités rurales. L’un d’eux, ne considérant pas le culte comme définitivement supprimé, a soin de stipuler le prix de son assistance aux baptêmes et aux enterrements, « quand les cérémonies usitées dans l’église seront observées !. » Ailleurs, on prévoit l’avilissement toujours croissant du papier monnaie en donnant des cotisations en nature. En Alsace, les instituteurs sont réduits à aller de maison en maison réclamer tous les trois mois l’argent qui leur est dù ; ils doivent une fois par an solliciter la dîme des moissons *. Certaines communes pouvaient encore offrir à leur instituteur le logement et le revenu des terres qui en dépendaient. Comme par le passé, les parents lui paieront une rétribution mensuelle, et cette rétribution est fixée à 4, à 6 et à 7 sous. À ces conditions, l’instituteur s'engage à faire la classe, à remonter l'horloge, à la graisser d'huile d’olive et à élever gratuitement six enfants des plus pauvres de la commune indiqués par les notables ÿ.

1 Fayet, p. 127.

2 Seinguerlet, Strasbourg pendant la Révolution, p. 290.

8 Traité passé par la commune de Chennegy, le 13 ventôse an ur. (Arch. de l’Aube).— La rétribution scolaire fut fixée, par un arrèté départemental du 5 nivôse an vir, à 75 centimes pour les élèves qui calculaient, à 50 centimes pour ceux qui écrivaient et lisaient, et à 30 centimes pour ceux qui lisaient.