L'école de village pendant la Révolution

82 CHAPITRE IV.

ou dans la classe‘. À Bertisnolle, le conseil s’assemblait auprès de l’arbre de la liberté, quand le temps était beau ; sinon, il trouvait un abri chez le secrétaire de la commune. À partir de 1794, le presbytère devint souvent le siège de l’administration municipale qui s'installa aussi dans d’autres maisons communales, telles que les anciennes maisons d'école, les hospices, les halles et même les chapelles *.

La loi du 27 brumaire an II (17 novembre 1794) affecta officiellement les presbytères au losement des maîtres et à la tenue des classes. Déjà plusieurs d’entre eux avaient été vendus * ou loués‘; quelques-uns avaient reçu une autre destination. On le fait remarquer surtout dans les communes du district de Bar-sur-Aube. « Dans les unes, dit une circulaire officielle, les ci-devant

4 Cunfin, Beauvoir, Bagneux. Arch. de l'Aube, C. 1536.

2 À Plaines, l'assemblée générale et l’école se tiennent dans l’ancienne chapelle de Saint-Vorles. (Ibid. fructidor an 11.) Îl est assez difficile de savoir au juste ce que l’on entend par maisons communales, que l’on distingue des maisons presbytérales. IL en figure un très-grand nombre dans un état dressé en vertu de la loi du 3 brumaire an 1v pour l’installation des écoles primaires.

3 À Molins, à Bertignicourt, à Sainte-Maure. (Arch. de l'Aube, L. 1571). À Aulnay, en l’an v, on est d'avis de vendre le presbytère parce qu’il se dégrade. (Tbid. L. 1569).

4 Compte-rendu par Pierre Benezech, ministre de l'intérieur, depuis le 43 brumaire an 1v jusqu’au 13 vendémiaire suivant, Paris, an vi, p, 47.