L'école de village pendant la Révolution

LES MAISONS D'ÉCOLE. 83

curés occupent encore les presbytères ; dans les autres, les municipalités s’en sont emparées pour leur servir de lieux d’assemblée. Dans celles-ci les presbytères sont occupés par les pâtres ou bergers ; dans celles-là, ils le sont par des individus que la faveur de quelques municipalités y à placés !. » L’un des représentants chargés de stimuler l'exécution des lois sur l'instruction, le conventionnel Dupuis, était obligé de presser l’administration départementale de faire cesser ces abus et de veiller à l'exécution stricte de la loi. Mais six mois plus tard, on n’y était pas enccre arrivé, et le département était obligé d’ordonner de nouveau que les ex-presbytères seraient dans un bref délai évacués par leurs locataires et convertis en maisons d’école ?.

Aussi, dans l'été de 1796, trouvons-nous heaucoup d’instituteurs installés dans les maisons curiales. Ils en partagent parfois la jouissance avec

4 Circulaire imprimée du 21 messidor an m1. — Voir la plainte du 21 pluviôse de la même année, adressée par le citoyen Mazette, instituteur de Rouvre. « Républicain et victime de la municipalité, dit-il, il n’a pu se faire mettre en possession du presbytère, où un particulier est logé gratuitement par la municipalité ; faute de local, il a cessé son enseignement, tandis que la municipalité a souffert que des particuliers ouvrissent des écoles soi-disant catholiques. Des officiers municipaux, ajoute-t-il, y envoient leurs enfants. (Arch. de l'Aube, L. 1549.)

2 Arrèté du 17 ventôse an 1v. Le délai fixé est Le 1% germinal, (Arch, de l'Aube, L. 25.)