L'école de village pendant la Révolution

84 CHAPITRE IV.

l'ancien curé‘, avec un locataire, avec la municipalité, avec le pâtre communal. A Luyères, l’instituteur a pris possession du presbytère et a laissé au pâtre pour logement l’ancienne maison d'école, qui comme la plupart de celles de cette région, est construite en bois et couverte en paille ?.

Tous les maîtres ne purent cependant s’installer dans les presbytères et dans les maisons communales ou nationales, parce que ces bâtiments avaient élé loués ou aliénés. Dans ce cas, l’administralion leur faisait attribuer une indemnité. De 150 fr. à 100 fr. dans les villes, elle descendit à 70 dans les campagnes.

Les maisons d'école n'auraient point dû cependant faire défaut, puisque la loi du 27 brumaire an II avait singulièrement diminué le nombre des écoles. Les hommes de la Révolution étaient toujours tentés de prendre pour base de leurs réformes la réalité mathématique. Déjà en 1789,

4 À Ville-sous-La Ferté. À Arconville, le curé était instituteur. Floréal an v. Arch. de l'Aube, L. 1536.

2 Creney, Vailly, ete. Etat des presbytères et maisons d'école. 28 messidor an 1v. Arch. de l'Aube, L. 1475. — Voir Pièces justificatives.

3 Elle était proportionnelle à la population; elle était de 90 f, dans les communes de 250 à 500 habitants, de 110 f. dans celles de 500 à 1000, etc. [Arrèté départemental sur l'instruction du 5 nivôse an vi (26 décembre 1798). Arch. de l'Aube, L. 30.)— Dans la Sarthe, on réclamait, en mars 1797, contre l'insuffisance de l'indemnité de logement des instituteurs. (Arch, nationales, A. F. IIT, 107.)