L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789
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ridé. L'industrie des conserves en absorbe, à chaque saison, des millions de kilogrammes. Les Radis d'été, d'automne ou d'hiver, longs, ronds ou courts, le jardinier les cultive à titre supplémentaire et en tire bon profit. Nous n'avons rien dit des Champignons qui ont accaparé les carrières abandonnées, depuis Chambry, Heurtault, Legrain, Noaillon, ni de différents légumes auxiliaires, condiments ou « fournitures ». Une foule de variétés et de sous-variétés ont été étudiées par des maraîchers de profession, par des amateurs et des jardiniers à pages, Les chefs des maisons en renom, Vilmorin, Jacquin, Bossin, Courtois-Gérard, Tollard, Guénot, Simon, etc., en ont fait la description dans les journaux horticoles et les ont propagées ensuite. En outre, des races ont été créées par la sélection répétée à chaque descendance, de manière que l’hérédité des caractères en füt bien fixée. La maison Vilmorin-Andrieux, dont les chefs sont universellement connus par leurs services rendus, Philippe-Victoire Lévèque de Vilmorin (1746-1804), son fils Pierre-André-Philippe, ete., (1776-1 862), son petit-fils Louis (1816-1 860), et la quatrième génération représentée par nos collègues Henry et Maurice, a transformé de cette façon, au service de l’homme, des plantes industrielles, alimentaires, économiques ou ornementales.
II. PRIMEURS, CULTURES FORCÉES.
Non seulement le jardinier a supprimé la jachère, c'est-à-dire le repos du sol, mais il a su intervertir les saisons et en atténuer les rigueurs, d’abord par des abris, principalement des abris vitrés, cloches, bâches, châssis, ensuite par une chaleur factice provoquée soit par des couches de fumier, seit au moyen d'appareils de chauffage. L'eau d'arrosage est distribuée plus rapidement avec le concours de procédés mécaniques où manuels 0).
(® Lesystème d'arrosage avec réservoir aérien, conduite souterraine, lance projectrice, actionné par le manège avec cheval, a été imaginé vers 1860, à la fois par Isidore