L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789
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à base de Chalef, le Goumi des japonais, ou de la Canneberge, la Cranberry des canadiens? Exploiterons-nous pour les liqueurs, à la façon du yankee, la Blackberry cueïllie sur la Ronce d'Occident, alors que Simon, de Metz, nous donne le Framboisier remontant ?
Une excursion vers les colonies nous procurerait des fruits précieux à propager : l'avocat, la mangue, le mangoustan, le letchi, l'abricot des Antilles, l’anone, la sapotille, la vanille, etc., non pas à la facon des enthousiastes de l’art, Boursault, de Parseval, Lafon, qui, dans leur serre chaude, ont voulu captiver ces étrangères, mais comme, au siècle dernier, le lieutenant Desclieux transportait du Jardin du Roi à la Martinique le Caféier (172 2) et le capitaine Charpentier de Gossigny (1730-1809) qui importait de Batavia la Canne à sucre à lle de France, avant que La Billardière n'y implantât l’Arbre à pain. Ces plantes et d’autres non moins utiles, propagées par André Thouin, Poivre, etc., ont été portées à Taïti et à la Nouvelle-Calédonie par Pancher (1814-1877), du Muséum.
Si nos espèces nouvelles sont rares, en revanche combien de variétés sont produites par le hasard ou l'étude avec les genres indigènes, Poirier, Pommier, ou chezles genres exotiques, Abricotier, Cerisier, Pècher, Prunier? Le nombre est tel que les amis de la pomologie ont dû se réunir en Congrès annuels () pour discuter la valeur des nouvelles arrivées et proclamer les plus méritantes.
Les fruits dits «industriels» livrés au pressoir, à l'alambie, à la confiserie, au séchage ont été l'objet des mêmes études. Le fruit à cidre est désormais analysé, réglé, combiné à volonté; il a ses historiens, ses congrès, ses expositions publiques ©.
® Le premier Congrès pomologique s’est tenu à Lyon le 20 septembre 1856, sous les auspices de la Sociélé d’horticulture pratique du Rhône. Nous avons eu l'honneur de
le présider, La Société pomologique de France, créée ensuite, continue l’œuvre par ses sessions nomades et ses publications.
UE) L'étude des fruits de pressoir, commencée au Congrès d'Angers le 12 octobre 18h42, se continue avec l'Association pomologique de l'Ouest, depuis 1883. Après les ouvrages de Renault (1819), de Odolant-Desnos (18921), le livre Le Cidre (1815) par de Boutteville et Hauchecorne expose la véritable formule du cidre et du poiré.