L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789
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Le Shepherdia du Canada, un parent robuste de l'Argousier;
La Symphorine à fruit blanc, arrivée en 1812 des monlagnes canadiennes, et l'espèce mexicaine en 1829;
Enfin, une série rustique de Saules, de Seringats, de Spirées, de Sumacs, de Sureaux, de Tecomas, de Troènes, de Viornes, qui se sont promptement répandus dans nos jardins.
Ajoutons les Vignes à grande arborescence des groupes æshvalis,
cordifolia, labrusca, rotundfoha, monticola, tant recherchés depuis vingt ans pour seconder Fhomme luttant contre le phylloxéra, l'ennemi du vignoble. Les plants américains vivant en intelligence avec le puceron souterrain sont devenus les sujets porte-srefles de nos cépages vinifères. Ces races constituent d’ailleurs de bons arbrisseaux grimpants, à beau feuillage, lent à tomber. En parlant des Vignes américaines, n'est-ce pas l'occasion d’évoquer la mémoire d'André Michaux (1746-1800), leur importateur et de tant de magnificences végétales du Nouveau-Monde? Le jeune fermier de Satory, désolé d’un trop prompt veuvage, enthousiasmé des leçons de Jussieu, visite la Perse, parcourt PAmérique du Nord, installe des pépinières d'études à New-York et à Charlestown, expédie en France 60,000 jeunes sujets d’essences forestières ou ornementales qu'il a minutieusement observées et décrites. I part le 13 avril 1796 pour la France, où il arrive après un naufrage en vue de la Hollande. Son second voyage est pour la Nouvelle-Zélande; 11 s'arrête à Madagascar et sy éteint prématurément. Le fils de Michaux, François-André (1770-1855), continua avec ardeur son œuvre dendrologique.
Signalons encore les noms de l'académicien Louis Bosc (17591828), directeur des pépinières de Trianon et de Versailles; des horticulteurs Jean-Martin Cels (1743-1806), de l’Académie des sciences, et Louis Noisette (1772-1849), qui ont propagé les végétaux d'outre-mer, celui-ci construisit le premier jardin d'hiver; enfin François Riché (1765-1838), jardinier chef au Muséum, inventeur du bouturage et du greffage à l'étouflée (1800).