L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789
On —
Un représentant de la même famille, le Sequoia sempervirens, qui a buissonné après le grand hiver comme un arbre de taillis, a été apporté quinze ans plus tôt des mêmes contrées, végétant à une altitude plus basse et bénéficiant de la brume marine du Paeifique. On dit que son écorce, d’une nature fibrosubéreuse, est d’une épaisseur telle que de gros oiseaux peuvent y emmagasiner leurs provisions d'hiver.
Parlerons-nous du Sciadopitys, le « Pin à parasol »? Ce bel arbre, régulier dans la disposition de ses couronnes verticillaires, abonde dans les forêts japonaises de Koaya et décore la bonzerie ou les temples sacrés des familles princières. Il a été rapporté en 1861 par John Gould Veitch (1839-1870).
Le Taxodier trouvé, il y a longtemps, sur les bords fangeux de la Louisiane, où ses racines se laissent deviner par des érosions extérieures et un lacis de chevelus, a été doublé ou triplé vers 1837 par le Taxodium mucronatum du Mexique, par le Taxodium pendulum de la Chine.
Le Thuia, robuste par son berceau canadien, compte plusieurs variétés. Une espèce trapue, également rustique, le Thuia plicata ou Wareana, provient du Nord-Ouest de l'Amérique boréale (1796), tandis que le Thuia Lobbii ou Menziesii, originaire de la Californie (1858), est un arbre de plus grande envergure.
Enfin, l’acclimatation complète est acquise au Thuiopsis, à lespèce dolabrata (1853, futaies ombreuses du Japon), au Thuiopsis lœte virens, apporté de la Chine boréale en 1861.
Cette énumération, déjà longue, suflit. Nous passerons sous silence quelques résineux de second ordre réclamant encore la protection du conservatoire vitré :
Le Dacrydium de la Nouvelle-Zélande, de la Nouvelle-Calédonie, de la Tasmanie;
Les Fitz-Roya et Saxe-Gothæa de la Patagonie;
Le Nageia du Japon, de Java, du Bengale;
Le Phylloclade de la Nouvelle-Zélande et d’autres localités;