L'impôt des gabelles en France aux XVIIe et XVIIIe siècle : thèse pour le doctorat

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lequel le prix principal variait de 6 livres 10 sous à 20 livres le minot ; 9° pour la Provence, 15 livres le minot dans presque tous les greniers ; 3° pour le Dauphiné, de 20 à 23 livres le minot ; 4° pour le Lyonnais, Forez, Beaujolais, Mâconnais, Bresse, Bugey et Valronney, de {7 livres à 28 livres le minot. Avec les droits accessoires, à la fin de l’ancien régime, ces prix, qui allaient de 6 livres 10 sous à 98 livres le minot en prix principal étaient montés de 10 livres à 57 livres 10 sous (Mâconnais) (1).

Le prix variail suivant la distance des salnis : il étail très inférieur à celui des grandes gabelles, car ces provinces, qui élaient ou avaient été pour la plupart des pays d'Etats, s'élaient mieux défendues contre les envahissements du fisc. Dans le Languedoc le prix avait été fixé à un taux uniforme de 20 livres le minot par un arrêt de 1713.

Depuis 1703, le prix du sel avait été grevé successivementd’anciens et de nouveaux sols (10 sols en 1781) pour livre et de droits manuels. Ceux-ci se montaient à 13 sols 6 deniers par minot, en Dauphiné et en Provence ; 35 sols 6 deniers en Lyonvais ; 25 sols 6 deniers en Languedoc) (2). Les droits manuels n'avaient pas été établis dans les endroits privilégiés de Cette, chambres de Chalabre et de Belcaire, Barcelonnelte, Allos. Les sous pour

4. Chiffres de Necker. 2. Encyclopédie méthodique, tome IL, p. 431.