L'oeuvre sociale de la Révolution française

110 L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

de la Convention, et dont cette Assemblée, justement désireuse de reconnaitre et de récompenser cette émulation, fit à un certain nombre, parfois même aux plus humbles, l'honneur de la publication et de la lecture en séance.

J'ai parcouru jadis la plupart de ceux qui nous ont été conservés, et je dirai qu'il n'en est pas un peut-être qui ne témoigne de réflexions profondes, d'opinions judicieuses, ou d’aperçus ingénieux sur cette matière, pourtant difficile, de l'éducation d'un peuple.

Si la plupart diffèrent, à la vérité, sur l'emploi des moyens (et pouvait-il en être autrement dans un débat qui allait mettre en contact, au sein même des assemblées révolutionnaires, les courants d'idées les plus opposées, l’individualisme d’une part, le communisme de l’autre), du moins les principes directeurs apparaissent les mêmes, et communs aussi les points sur lesquels chacun de ces législateurs improvisés fait porter l'effort de sa critique, et sollicite l'établissement d'un nouvel état de choses.

Le principe d’une éducation commune, dans ses grandes lignes, à tous les enfants de France, la nécessité d’inculquer à chacun des notions précises et complètes sur la législation et sur le gouvernement d'un peuple, sur les devoirs et sur les droits

citoyens, l’idée, en un mot, de faire pénétrer dans