L'oeuvre sociale de la Révolution française

118 L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

essentielles, et s'adapter sensiblement aux vues personnelles et précises du futur empereur.

Mais tel ne fut pas même le sort des écoles primaires et surtout des écoles secondaires ou écoles centrales. Celles-ci, complètement organisées, étaient en pleine activité lorsqu'une fin prématurée, signiliée par un décret brutal, vint supprimer en elles une forme d'enseignement qui pouvait, et qui devait rendre d’éminents services; la suite de cette étude me permettra d'appuyer cette affirmation.

Mais un {el enseignement portait en lui-même et par ces circonstances nouvelles sa propre condamnation. Du sein de ces longues délibérations, tant reprochées à nos Assemblées, était sortie pourtant la conceplion nouvelle, mais définitive en ses grandes lignes, d'un enseignement républicain, franchement démocrate, capable de perpétuer dans les générations successives le sentiment vrai et fort des véritables vertus républicaines. On le vit bien dans ce parti d'opposition à l'Empire, presque exclusivement composé d'anciens élèves d'écoles centrales et dont la volonté loute-puissante du maître ne put briser l'effort obscur, patient et honnête. Voilà done un jugement préliminaire sur l'œuvre, jugement qui prendra plus de force encore, lorsque nous le développerons dans la suite logique de cette étude, mais qui prouve dès l’abord contre ceux qui