L'unité de la politique italienne : (avec une carte)
D ee INPRODUGTION
plébiscites avaient exprimé la volonté. La politique des Italiens était terminée: celle du royaume d'Italie commençait.
Il va de soi que cette nouvelle période ne peut ressembler à la première. On aurait tort de croire que l'Italie d'aujourd'hui, parce qu'elle oppose aux revendications des Slaves du sud de l'ancienne Autriche-Hongrie des théories difjerentes. de celles que les Italiens proclamaient naguère, pratique une politique changeante. Elle s'est simplement fixé un autre but, et ce but n'a jamais plus varié. L'Italie contemporaine sait précisément ce qu'elle veut et où elle va. Elle avance donc délibérément, sans détours, dans la voie qu'elle s'est tracée dés qu'elle eut achevé son Risorgimento. Auyourd'hui comme hier, ainsi que le disait fort bien M. Tittoni, « la politique italienne conserve les mêmes buts qu'elle s'est toujours proposés et maintient la cohérence et la limpidité qui l'ont distinguée dans le passé! ». Pour bien saisir le sens de cette persévérance, il faut, de toute nécessité,
(!) Tommaso Tirront, * sénateur, ambassadeur d'Italie à Paris : Ze Jugement de l’Histoire sur la EU por aurIe de la Guerre (Paris, 1916), page 16.