La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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nécessaires dans l’ouvrage du D’ A, Bélitch, professeur à l'Université de Belgrade : Les Serbes et les Bulgares (Petrograd, 1913). Nous donneronsici,non l'opinion des Serbes, mais bien celle de savants étrangers et surtout celle des Macédoniens. Nous connaissons déjà les idées du professeur Yaghitch. Le professeur Élias Barboulesco et le professeur Kotchubinsky considèrent la langue des slaves de Macédoine comme une langue intermédiaire, un dialecte opérant la transition entre le serbe et le bulgare. Le professeur Niederlé partage cet avis; ce Tchèque, bien que classant à tort les slaves de Macédoine parmi les Bulgares, dit :

Au point de vue philologique, la langue des slaves de Macédoine représente un groupe de dialectes locaux, assez différents les uns des autres. [ls constituent une sorte de patois intermédiaire entre le serbe, dit « chtokavski », et la véritable langue bulgare‘.

Le même avis est partagé par Draganoff, un Macédonien qui proteste contre l’appellation de langue bulgare donnée à la langue des slaves de Macédoine. (S/avianskia Izviestia, 1888.)

M. Barboulesco, professeur de slavistique à l’Université de Jassy, écrit dans son ouvrage : Les relations des Romains (Jassy, 1912, p- 52) :

Donc, tout ce que nous ayons dit démontre que les Serbes ont tout autant raison d'affirmer que la langue macédonienne est serbe, que les Bulgares de soutenir le contraire ;

? Archiv für slavische Philologie, XX, 35; Slowanske-Starozitnosti .