La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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dans les contrées orientales se confond avec le car bulgare ordinaire. Il n’est pas impossible qu'un jour de plus amples études fassent découvrir que ces & et 6 macédoniens, qui tourmentent tant M. Yaghitch, ne sont qu'une formation indépendante, encore à l’état embryonnaire, qui contribuera à enrichir dans l'avenir l’histoire des langues yougo-slaves et rapprochera encore un peu plus le cat-JD vieux-slayon du rex et p; serbo-croate!

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Indépendamment de la langue et des monuments de sa civilisation, la Macédoine a conservé du passé des coutumes populaires, notamment une coutume typique, qui est exclusivement serbe, et ne se rencontre chez aucun autre peuple slave. Cette coutume est connue sous le nom de S/ava ou « fête patronale ». M. I.-S. Yastréboff, consul de Russie et l’un des hommes qui connaît le mieux la Macédoine, explique ainsi l'importance que la Slava présente pour la population macédonienne :

La Slava, la « fête patronale », est célébrée par les Serbes non seulement en Serbie, en Autriche, en Hongrie, en Bosnie, au Monténégro, dans les territoires de Kossovo, de Morava et de Prizrend, mais encore dans les départements de Skoplié, de Vélès, Prilep, Bitolia (Monastir) et Ochrida et dans les contrées de Dibra et de Tétovo.

Tous les habitants des contrées précitées qui se servent du dialecte slavo-serbe conservent pieusement cette coutume et l'ont éleyée à la hauteur d’un rite. S'il est vrai que les coutumes prêtent aux peuples un caractère spécifique, la

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