La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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coutume qui nous occupe nous fournit la meilleure preuve que tous ceux chez qui elle est en honneur représentent un ensemble et appartiennent à la même nationalité 1.

Cette coutume populaire propre et particulière aux Serbes est le meilleur indice de la nationalité serbe.

La Slava est tellement enracinée dans le peuple serbe, dit plus loin M. [.-S. Yastréboff, qu’elle n’a pu être abolie par les évêques grecs qui, dans le feu de la propagande, se sont efforcés, aussitôt après l'abolition du patriarcat d'Ipek, de substituer à la Slava la célébration de la « fête patronale ». Les agents bulgares procédèrent de même?

La question nationale en Macédoine s’est posée seulement dans la seconde moitié du x1x° siècle. On en trouve les origines dans la propagande en vue de la création de l’Exarchat bulgare. Voyons ce que dit à ce sujet le célèbre publiciste russe, Alexandre Amphithéatroff :

L'acuité de la question de nationalité en Macédoine est de date récente. Dans les années antérieures à 1859, même jusqu'à la dernière guerre russo-turque incluse, la population

‘L.-$. Yastréboff. Coutumes el chansons des Serbes Musulmans, Petrograd, 1886, p. 2.

$I.-S. Yastréboff. Coutumes et chansons des Serbes musulmans, Petrograd, 1886, p. 2. Cette coutume est également caractéristique pour la population bulgare de l’ancienne frontière serbo-bulgare et des environs de Kustendil. Les Bulgares l'ont persécutée par l'intermédiaire de leurs évêques, ils ont tâché de l’abolir comme « contraire à l'église et à la religion orthodoxe » | Ce petit fait insignifiant en apparence a pourtant une signification plus profonde. Citons seulement ce que nous a laissé le comte Ighnatieff, dans ses mémoires qui ont été récemment publiés dans le Message” Historique. I] dit, en effet, que le département de Vidine est habité par des Serbes et des Roumains |