La correspondance de Marat

LA CORRESPONDANCE DE MARAT 267

Enfin je demande que la permanence des seëtions soit supprimée dans toute la République. Cette permanence est la principale cause ‘ des désastres arrivés depuis peu dans plusieurs grandes villes de l'État : car les riches, les intrigants et les malveillants courent en foule aux sections, s’en rendent maitres et y font prendre les arrêtés les plus liberticides, tandis que les journaliers, les ouvriers, les artisans, les détaillistes, les agriculteurs, en un mot la foule des infortunés forcés de travailler pour vivre, ne peuvent y assister pour réprimer les menées criminelles des ennemis de la liberté. J'avais présenté, il y a dix à douze jours, cette dernière mesure à votre comité de salut public; il en sentit l'importance, promit un rapport : j'ignore les motifs de son silence. |

MaraT, député à la Convention.

Paris, ce 25? juin 1193, l'an 2e de la République une et indivisible.

4. Texte du Monileur : « … le principe et la cause... ». Le texte que nous suivons est celui de l'original de la Bibliothèque de Nantes.

2. Il y a certainement [à une erreur de date. La lettre est évidemment du 21 juin, jour où elle fut lue à la Convention (Frocèsverbaux de la Convention, t. XIV, p. 111). D'autre part, le Moniteur et les Archives parlementaires donnent à la lettre de Laussel la date inexplicable du 23 juin. Il faut vraisemblablement la réporter au 20 juin.