La crise balkanique (1912-1913)

128 LA CRISE BALKANIQUE

ber. Le gouvernement français répondit: « qu'il ne pouvait prendre la responsabilité de proposer un armistice sans avoir et sans fournir des garanties sur les conditions dans lesquelles la paix pourra être con_clue. Il risquerait d'arrêter les alliés en plein succès et de donner aux Turcs le temps de réformer leur armée alors queles hostilités pouvaient reprendre (r).» La Russie et l'Angleterre répondirent dans le même esprit. Le 5 novembre la Turquie fit une nouvelle démarche. Cette foïs « le gouvernement olloman demanda aux grandes puissances leur médiation collectiveen vue de la cessation immédiate des hostilités el de la fixation des conditions de paix ». Le gouvernement français déclara « qu'il s’associera volontiers à une dèmarche collective des puissances qui ne constituerait pas une pression sur les belligérants ». Les cabinets des autres grandes puissances se contentèrent de répondre dans la même forme vague et indéterminée. On hésitait de prendre l'initiative

d’une démarche (2).

1. Rapport de M. Doumer, sénateur à la Commission du budget du Sénat, mars 1913.

2. Le 8 novembre Salonique tombait entre les mains des Grecs, aprèsun engagement sérieux à lanisa. Des frictions gra-

ves se produisirent à ce moment entre Grecs et Bulgares. Il y