La crise balkanique (1912-1913)

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136 LA CRISE BALKANIQUE

e) En ce qui concerne les Iles, la Porte n’envisageait même pas la possibilité d’une cession.

Entre la demande et l'offre une marge illimitée était laissée aux négociations. Les Turcs ont de tout temps été partisans de la temporisation ;: on a toujours le temps de donner...

La discussion s'engagea vive. « Vous nous demandiez des réformes », soutenait en désespoir de tout

à ces populations. Après un siècle de massacres l’Europe, en 1878, forca le Sultan à conclure avec les Crétois le pacte de Khalépa. La Crète bénéficiait de la tutelle européenne, une assemblée élective devait fonctionner. Cette réforme eut le sort habituel réservé en Turquie à chaque tentative de l’Europe pour imposer sa volonté. En 1889, ce pacte fut cassé par la volonté d'Abdul-Hamid — le pouvoir absolu, si tant est qu'il ait Jamais disparu, était restauré — l'Europe qui avait garanti la réforme de 1878 resta indifférente. Les massacres de chrétiens essayaient de calmer detemps à autre l’ardeur des habitants de l'ile qui demandaient l'union à la Grèce.

1897. Domoko. 1897, date douloureuse pour la Crète, est cependant marquée par l’arrivée de l'amiral français E. Pottier qui durant vingt-deux mois assura à la Crète une tranquillité et une sécurité inconnues.

1912 octobre, la Turquie, à la veille de la guerre, proposa afin de détacher la Grèce de l'alliance de lui céder la Crète. La Grèce refusa. Le 14 octobre les députés crétois étaient reçus et admis à sièger au Parlement d'Athènes ; l'union était consommée .