La crise balkanique (1912-1913)

|

142 LA CRISE BALKANIQUE aux Etats balkaniques d'attendre la réponse à une

note collective qu’elles se proposaient de remettre à la Sublime-Porte. Cette note fut remise le 17 jan-

vier 1913 à Constantinople, elle disait en substance :

« Les grandes puissances conseillent collectivement au gouvernement impérial : 1) de consentir à la cession de la ville d'Andrinople aux Etats balkaniques: 2) de s'en remettre aux Puissances du soin de statuer

sur le sort des îles de la mer Egée ».

Une divergence de vues, très vive, se manifesta à la

Conférence des ambassadeurs sur le sort futur des

îles. La Triple-Alliance soutenait que les plus impor-

tantes de ces îles — par là même celles qui étaient le plus désirées par la Grèce (Lesbos, Chio, Samos, Rhodes) soient laissées à la Turquie. LItalie très subtilement faisait remarquer : que Rhodes était occupée par ses troupes, quelle se considérait, d’après le traité d’Ouchy, comme garante et tenue à restituer cette île, le jour venu, à la Turquie; ces arguments très juridiques étaient-ils bien sincères ? Quelque secret désir nes y cachaït-1l pas ?

La France, l'Angleterre et la Russie demandaient,

par contre, que ces îles fussent remises à la Grèce.

L'accord entre puissances fut encore retardé, par le fail qu'on se demanda si celle note devait ou non

ètre appuyée par une manifestation navale? De cet