La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE TÜRCO-BALKANIQUE 143

avis étaient les puissances de l’Entente. L'Autriche et l'Allemagne s'y refusèrent. On ne fit pas de manifestation armée.

Kiamil-Pacha, au reçu de la note des Puissances, décida de prendre conseil d’un Divan convoqué ad hoc. Aux moments graves de son histoire, la Turquie a, de lout temps, modelé son attitude sur l'avis des notables de l’Empire. En 1827 lors de la guerre d'indépendance grecque, en 1877 au temps de la guerre russo-lurque ces réunions avaient décidé la guerre à outrance.

Le 22 janvier 1913 le conseil extraordinaire se réunissait au palais de Dolma-Baghtche; après avoir entendu les déclarations du ministre de la guerre, le rapport du Ministre des finances et l'exposé du Grand-Vizir, le divan se prononça pour la paix; ce qui voulait dire que la Porte devait accepter la note des puissances.

La guerre balkanique était finie.

Le 23 janvier un brusque coup d'Etat renversa le cabinet de Kiamil:; un cabinet jeune-turce ayant à sa tête Mahmoud Chewket-Pacha prit la succession et déclara : « que le pays devait être prêt à tous les sacrifices pour sauver Andrinople. »

Quelques officiers, ayant à leur tête le colonel

* Enver-bey, vinrent, le 28 janvier, à la Sublime-Porte ;