"La Guzla" de Prosper Mérimee : les origines du livre - ses sources sa fortune : étude d'histoire romantique : thèse pour le doctorat d'Université

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CHAPITRE IV.

la seule chanson suivante, et encore n’est-elle pas complète et le sujet en est-il assez vague 1 ? » Mérimée lui aussi a son fragment de ballade qui ne vaut pas grand’chose et qui « ne se recommande que par la belle description d’un vampire 2 ». Comme Fauriel, Mérimée- fait ses trouvailles qu’il signale comme autant de joyaux de la collection et sur lesquelles il attire tout particulièrement l’attention :

Fauriel : Ce joli vers... je l’ai retrouvé dans une longue pièce sur la prise de Constantinople, composée à l’époque de l’événement ; et là même, il a l’air d’être tiré de quelque chanson populaire plus ancienne. (Chants grecs, tome 11, p. 186.)

Cette jolie chanson, très populaire dans la Grèce entière, etc. (Idem, p. 125.)

Mérimée : J’ignore à quelle époque eut lieu l’action qui a fourni le sujet de ce petit poème, et le joueur de guzla qui me l'a récité ne put me donner d’autres informations, si ce n’est qu’il le tenait de son père, et que c’était une ballade fort ancienne. (La Guzla, page 132.) Ce morceau, fort ancien, et revêtu d’une forme dramatique que l’on rencontre rarement dans les poésies illyriques, passe pour un modèle de style parmi les joueurs de guzla morlaques. (Page 165.) Ce passage est remarquable par sa simplicité et sa concision énergique. (Page 89.) Cette chanson est, dit-on, populaire dans le Monténégro ; c’est à Narenta que je l’ai entendue pour la première fois. (Page 243.)

1 Çhants populaires de la Grèce moderne, tome I, p. 112, - La Guzla, p. 191.