La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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Que parle-t-on de pitié pour d’autres victimes inconnues ? de respect pour des martyrs imaginaires ? les victimes et les martyrs, les voilà! Ce sont ces prêtres, jeunes ou vieux, les Martineau, les Melouin, les La Crolle, les Robin, les Cassidy, les Thubert, aimés, honorés entre tous la veille, que les foules effarées couvrent aujourd’hui de boue et d’infamie. les poussant à coup de crosse ou de fourche, sous l’exemple ei

la prédication de leurs confrères, ces Boisneau.

canonnait ; et furent placés à environ 140 pas derrière le canon des brigands. Voyant que leur escorte fuyait et ‘ que les patriotes avaient passé le retranchement et pris \ leur canon, ledit Chaubusson et autres se jetèrent dans les bras des patriotes, qui, ne les connaissant pas, en ltuèrent 15 et blessèrent plusieurs, dont le déclarant eut un coup de bayonnette dans la cuisse gauche eb aurait élé tué, si le citoyen Humeau, de Thouarcé, et Choudieu, député, ne luy eussent donné une garde pour le conduire sur un canon à Saint-Lambert, où l’armée se retira le « même soir, » — Déposition du 14 mai. — Et encore à la veille presque de la mort de notre Cathelineau, une sommation, portant les signatures de d'Elbée et de Donnissan, enjoint aux habitants d'Ancenis de livrer leurs armes sous peine d'être faits prisonniers « et conduits à la têle de « l'armée » (Ancenis, 26 juin 1793, — dans Fillon, Entrée des Vendéens à Ancenis, p. T).