La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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bats de la quinzaine. Tous ses hauts faits, gestes, discours, — et les livres chaque jour s’en grossissent, — sont des racontars ridicules d’invention pure.

Cathelineau n’est pas sorti du Pin. À toutes les pièces authentiques, certaines, contemporaines, qui l’excluent absolument de l’action extérieure, — et il est peu de faits historiques qu’autant de témoignages affirment, — je veux ajouter un document nouveau, tout récemment rencontré, qui, à lui seul, par sa précision et sa netteté, défie directement toute discussion et la termine :

René Mercier, originaire de Chantocé, àgé de trente ans et demi, comparaît le 9 brumaire an III devant la municipalité d’Ingrandes. — Qui est-il ? d’où vient-il ? — Il était domestique et postillon de Pissonnet de Bellefonds, et résidait avec ses maîtres au château de Lancrau en Chantocé.

Il les a suivis en mars 1793 dans la Vendée,

1 30 octobre 1794.