La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

_— pret

qui lui emprunte autant qu’il peut sa rédaction, feint la même ignorance et esquive la discussion qu’il engage sur le rôle de d’Elbée à l'encontre de l'historien, de Beauchamp. Or, le livre de ce dernier, qu’il a pour but spéciai de réfuter, donnait, dix ans après la brochurede Vial, le texte même de la sommation signée par Stofflet, Bonchamps, d’Elbée, à la ville de Chalonnes ; et de ce fait seul se démontre assez l'ignorance voulue et la résolution arrêtée par Desmortiers et son garant d'affirmer une erreur réfléchie. Les Mémoires de la marquise de La Rochejacquelein, « écrits par «elle-même, rédigés par M. de Barante’ », après l'ouvrage imprimé de Desmortiers, ont pu recevoir leurs renseignements directs de l’abbé et en renou-

vellent ? le témoignage en leur donnant tout cré-

! Bordeaux, 1814, in-8°, Il faut désormais, pour le texte vrai, s'en référer à l'édition originale (Paris, Bourloton, in-8°, 1889), en se défiant des additions trop modernes de M. de Barante.

? « D'Elbée ., n'avail pris aucune part à la première in« surrection. M. de Bonchamps... fut entrainé de la même « façon. » Éd. de 1813, p. 61. C'est le texte transformé par M. de Barante et le seul connu jusqu'en 1889. Le manuserit original ne connaît aucune de ces péripélies, ni l'exemple donné d'inspiration par Cathelineau, ni la double insurrection, mais tout simplement, dès les premiers succès,

5