La Macédoine

ÈS . | j — _ é: ï si } 1

de cette domination, lès Macédoniens ont considéré les 1 Bulgares comme des oppresseurs ; ils se sont même sou- à levés contre eux et les ont chassés. L'Etat macédonien, | que les Slaves macédoniens avaient fondé en s’affran- L chissant de la domination grecque sans aucune aïde = étrangère, n’a rien de commun avec les Bulgares, si ce

n'est que la Bulgarie elle-même en faisait pendant un ul certain temps partie intégrante. La Bulgarie étant retombée au pouvoir de Byzance, la Macédoine est restée un Etat appartenant essentiellement aux Slaves du Sud qui l’habitaient.

Il n’existe donc pas la moindre corrélation entre la Bulgarie et cet Etat macédonien indépendant. Ge sont deux Etats distincts, du fait de leurs populations, de leurs origines, de leurs formations, de leurs centres de civilisation et de leurs tendances. Alors que la population de la Bulgarie est un mélange de Bulgares touraniens et de Slaves, celle de la Macédoine est de race you- ‘| goslave, au même titre que celles de la Serbie, de la Croatie et des pays slovènes. L'Etat bulgare a été formé par les Bulgares conquérants et l'Etat macédonien par les Slaves cherchant à se libérer de la domination bulgare et byzantine. Les centres de la vie bulgare étaient les villes de Pliskov et de Preslav, situées au nord de la chaîne des Balkans, tandis que les centres de la Macédoine se trouvaient à Prespa et à Ochrida, villes situées | aux bords des lacs de mêmes noms.

Cependant, l'Etat macédonien portait le nom de Bulgarie. Il serait donc utile de donner quelques éclair- ‘ cissements au sujet de cette dénomination paradoxale.

Ce nom, qui doit son origine à une tendance particulière, s'explique de la façon la plus logique ; c’est une réminiscence du nom de l'Etat bulgare appliqué à la Macédoine, le vestige d’une administration passée et la marque d'une tradition historique. En g7r, l’empereur d'Orient Jean Zimiscès s'était rendu maître de l’ensemble des pays de l'Etat bulgare, dont la Macédoïne faisait aussi partie à ce moment-là. Lorsque, peu de temps

0 —