La patrie Serbe

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40. LA PATRIE SERBE

plaine, brillante comme du marbre de Paros : le sentier m'y conduisait : je m'en approchai levant les yeux sur le monument qui me prêtait son ombre, je vis que ses murs. qui m'avaient paru bâtis de marbre ou de pierre blanche, éfaient formés par des assises régulières de crânes humains. Ces crânes et ces faces d'hommes, décharnés, et blanchis par la pluie et le soleil, cimentés par un peu de sable et de chaux, formaient entièrement l'arc triomphal qui m'abritait; il peut y en avoir quinze à vingt mille, à quelques-uns les cheveux tenaient encore et ilottaient comme des lichens et des mousses au souffle du vent; la brise des montagnes soufflait vive et fraîche et s’engouffrant dans les innombrables cavités des têtes, des faces et des crânes, leur faisait rendre des silflements plaintifs et lamentables… La Serbie, où nous allions entrer esi maintenant libre, et c'est un chant de liberté el de gloire que le vent des montagnes faisait rendre à la tour des Serviens morts pour leur pays! » (1)

Quelques pages plus loin Lamartine écrit :

«Le Servien rappelle ‘le Suisse des petits cantons, où les mœurs pures et patriarcales sont en harmonie parfaite sur la figure du pasteur, avec la liberté qui fait l’homme et le courage calme qui fait le héros. ».

1.Lamartine, Moyage en Orient,